Dimanche 25 septembre au samedi 1er
octobre 2011:
Nous reprenons nos bonnes vieilles
habitudes de parc animalier et nous levons à 5h30 pour arriver à 6h
(ouverture des portes) devant le parc.
Nous entrons par la Phabeni Gate dans
le but de rejoindre Crocodile Bridge où nous devons rester 4 nuits.
L'objectif d'un safari au Kruger est
bien évidemment de voir les « Big 5 » (prononcer à
l'anglaise: Big Five – les 5 grands). Ce sont les cinq animaux
(Eléphants, Buffles, Rhinocéros, Lions et Léopards) les plus
rares/grands/difficiles à chasser et/ou dangereux d'Afrique du Sud.
Voir les cinq en un séjour c'est bien
mais les voir tous en une journée, c'est une chance que bien peu de
gens ont. Et nous sommes plutôt bien partis car le premier jour, nous
voyons quatre des Big Five! Ne manque que le léopard, réputé le
plus dur.
Mais il n'y a pas que les Big Five dans
le parc. Il est aussi (sur)peuplé d'impalas ou d'antilopes en tout
genre, d'hippopotames, de zèbres, de girafes et de centaines
d'espèces différentes d'oiseaux. Ce parc est légendaire pour sa
faune et quand on y est, on comprend pourquoi.
Le parc Kruger :
A l'origine le parc est une réserve
animalière connue sous le nom de « Réserve animalière de
Sabie », créée en 1898 par Paul Kruger alors Président de la
République du Transvaal. En effet, celui-ci était très soucieux de
la diminution rapide de la vie sauvage.
Mais c'est le 31 Mai 1926, à
l'occasion du vote de l'Acte des Parcs Nationaux, que le parc
national du Kruger est créé en réunissant les réserves
animalières de Sabie et de Shingwedzy.
En 1927, le parc ouvre ses portes au
public. Et depuis il est devenu l'un des parcs incontournables pour
les safaris (avec le Serengeti et le Massai Mara en Tanzanie et au
Kenya) et surtout le premier parc d'Afrique du Sud.
Le parc Kruger en chiffres :
- 350 Km de long
- 60 Km de large
- 12 000 Eléphants
- 7 000 Girafes
- 225 Guépards
- 130 000 Impalas
- 950 Léopards
- 2 000 Lions
- 23 000 Zèbres
- 3 500 Rhinocéros blancs
- 300 Rhinocéros noirs
- plus de 507 espèces d'oiseaux
Il faut savoir que la vitesse dans le
parc est limitée à 50 sur les routes goudronnées et à 40 sur les
pistes. Vitesse que nous n'atteignions que rarement car pour voir les
animaux il faut scruter le moindre bosquet, le moindre trou dans le
bush, sous peine de passer à quelques mètres d'un fauve sans le
voir.
A moins que vous ne cherchiez un éléphant ou une girafe, ces
derniers étant visibles à longue distance.
Nous arrivons à Crocodile Bridge à 6h
du soir (horaire limite de fermeture des portes) et installons la
tente pour le séjour. Nous rencontrons un photographe sud-africain,
Philippe DeVilliers alias Phil, qui a sa tente à quelques mètres.
Il revient tout juste d'un voyage de 70 jours en 4x4, avec un ami, à
travers le Mozambique, la Zambie et la Tanzanie dans le but de
visiter le Serengeti. Ils ont passé 70 nuits sous tente et ont
emporté des gros sacs de ballons de foot, jouaient au foot avec les
jeunes des villages traversés et donnaient les ballons à la fin du
match. (site internet : Serengetitrip.com)
Diplômé d'un master en conservation
de la vie sauvage (oui en Afrique du Sud ça existe !), il s'est
reconverti dans la photographie, principalement animalière. Nous
avons donc échangé de longues heures sur les techniques de prise de
vue ainsi que des astuces sur le comportement animal et comment les
repérer.
Mais nous avons aussi tenté notre 2ème
braai en sa compagnie (vous vous souvenez, le barbecue raté du
Addo!), et nous avons pris une leçon de cuisine.
En fait tout est dans la précision :
- Braise bien rouge mais pas trop chaude non plus.
- Retourner très régulièrement les viandes. (Mais vraiment souvent !)
- Pour le maïs, laisser cuire 20 minutes en tournant d'un huitième de tour toutes les 2 minutes.
Comme il le dit « Le Braai c'est
un sport en Afrique du Sud ! ». Paraît-il qu'un homme qui ne
sait pas faire un braai ne trouvera jamais de femme...
Après avoir fait le plein
d'informations sur le parc et sa faune, nous nous laissons tenter par
une randonnée dans le parc. Oui, une randonnée à pied dans le bush
au milieu des fauves et des rhinocéros ! Rassurez vous, nous étions
encadrés par deux rangers armés de fusils (juste au cas où... on
ne sait jamais...) qui connaissent le bush comme leur poche.
Après le petit briefing sympa de
départ (« Ne vous éloignez pas, restez en ligne et si un
rhino charge, vous avez deux secondes pour monter dans l'arbre le
plus haut sinon ça ne sert à rien de courir »), nous tombons
nez à nez avec un reste de crâne d'impala, les hyènes ne sont pas
loin !
D'ailleurs nous tombons sur une de leur
trace (Jouez avec nous à "Où est la trace?"). Quand on sait que leurs mâchoires peuvent broyer de gros os
sans problème, nous n'avons pas vraiment envie d'en rencontrer
aujourd'hui.
La marche se poursuit et nous croisons
deux rhinocéros blancs, trop loin et cachés dans le bush pour
prendre des photos mais suffisamment prêt pour qu'un rhino pas
content gratte la terre avec ses pattes pour annoncer une charge ….
Nos guides nous font vite sortir de leur territoire pour le calmer.
L'après midi, de retour au camp, nous
décidons de rester 2 nuits de plus dans le parc, mais dans un camp
plus au nord car nous avons deux jours avant notre départ en
Argentine où nous n'avions encore rien prévu et nous n'avons
toujours pas vu de léopard!!
Et bien nous en a pris car en remontant
la route pour nous rendre dans l'autre camp, Aurore repère un animal caché dans le bush, et il s'agit... d'un magnifique léopard qui
décide de se diriger droit sur notre voiture (nous réalisons par la
suite que le moteur étant coupé, nous n'aurions pas pu remonter les
vitres en cas d'attaque!) puis de la contourner par l'arrière et de
traverser la route pour se rendre au point d'eau de l'autre côté.
Cette journée fut particulièrement
agréable car nous avons la chance de voir aussi les autres Big Five!!!
Nous passons la nuit au camp de Satara
et le lendemain repartons pour la cinquième journée à la recherche
d'animaux. Après avoir roulé deux heures sans voir grand chose,
nous tombons sur un groupe d'une dizaine de lions et de lionnes qui
se reposent près d'un point d'eau.
Tout à coup, les lions se lèvent
et commencent à se déplacer vers un troupeau de buffle qui
paissent. Les buffles, voyant les lions, se regroupent mais les lions commencent à les chasser. Nous avons eu la grande chance de voir le
début de la chasse, les buffles fuyant et les lions les pourchassant
réussissant presque à en attraper un, puis le troupeau part hors
de notre vue.
Mais ce n'est pas fini, des lions sont
restés en arrière puis tout le groupe revient, la chasse ayant
échouée (ce qui n'a pas déplu à Aurore). Les lions restent à
portée de notre objectif quelques minutes, nous permettant de faire
de très belles photos après nous avoir offert ses magnifiques
moments de vie sauvage!!
Bilan de notre séjour: les Big Five,
une marche dans le bush et des lions chassant ainsi que beaucoup
d'autres animaux, en tout, 27 espèces animales et 33 espèces
d'oiseaux vu. Oui vraiment notre séjour fut une réussite.
Petit bonus : Le lion qui rit ! (certifié sans trucage !)
WHAOOO!!! C'est super! Vous faites des envieux. Nous sommes impatients de voir les épisodes suivants. Nous vous suivons à la trace, comme les hyènes. Mais comme on le sait "où il y a de la hyène, y a pas de plaisir!".
RépondreSupprimerMDR, Oulala Guy je constate que vous êtes en forme, y'a de la blagounette dès la matin ^^
RépondreSupprimerEn ce qui concerne nos deux aventuriers, avez-vous été entrainé à monter en deux secondes à un arbre? Hein? Bon en même temps je pense que si tu te fais charger par un gros rhino furax, tu découvres en toi des ressources insoupçonnés!
Bravo pour ce safari! Au fait Julien, elle conduit comment Aurore en Afrique? ^^
Chacha, je crois qu'Aurore comprendra la "bagounette" ... vieux classique de la maison.
RépondreSupprimerUN-BE-LIE-VA-BLE !!!!
RépondreSupprimerIl est sympa, en vrai, Philippe De Villiers ?
RépondreSupprimerxD Tu sais Arnaud j'avais même pas fait le rapprochement !!
RépondreSupprimerSinon pour répondre à Chacha : "Aurore elle conduit comment en Afrique ?" J'ai le droit de dire joker? ;) Nan ben écoute on est pas mort hein ! Donc sa vas ! Encore des progrès à faire pour éviter les nid-de-poule mais sur les pistes des parcs c'est plutôt bien !
Sympa le lion qui rit mais ça donne pas de lait...tu aurais dû essayer de prendre une photo d'une lionne qui rit, c'est plus vendeur pour lancer un nouveau fromage...
RépondreSupprimerEt pas mal le cours sur "Comment échapper à un rhinocéros" surtout quand vous êtes en plein bush avec un arbre tout les 500 mètres (et encore des fois c'est un buisson).