dimanche 25 décembre 2011

La légendaire cité Inca


Le Machu Picchu !!! (ou vieille montagne en quechua)

Ce nom mythique fait rêver et c'est un des sites les plus visités au monde. Or pour s'y rendre deux solutions: le train qui part de Cusco pour rejoindre Agua Callientes (eaux chaudes), la ville la plus proche du Machu Picchu, il faut savoir que ce train coûte entre 45 et 300 dollars le trajet ou alors prendre un bus pour Santa Teresa puis un taxi jusqu'à une station hydroélectrique d'où on peut marcher en suivant la ligne de chemin de fer qui mène à Agua Callientes. Devinez quelle solution on a prise?



Samedi 10 Décembre 2011:

Nous nous levons tôt afin de prendre un collectivo pour Santa Teresa. Quand nous sortons du taxi qui nous amené de l'hôtel au lieu de départ du bus, nous sommes assaillis par 10 personnes qui veulent toutes nous faire prendre leur bus. Dans la confusion, nous finissons par négocier un peu le tarif et en choisissons un.
Le système au Pérou est simple, tant que le bus n'est pas plein, il ne part pas. Du coup, nous patientons une heure avant de partir! Un conseil si vous faîtes ce trajet, quand vous arrivez au départ des bus, essayez de trouver celui auquel il ne manque que peu de passagers car il partira plus vite!
Enfin nous voilà parti pour 4h de bus. Heureusement, la route est goudronnée mais pas sur toute la distance (mais les travaux sont en cours). Par contre la conduite des péruviens est très... spéciale, ils utilisent le klaxon pour tout (avertir qu'ils dépassent, avertir qu'ils arrivent à une intersection, signaler leur présence alors qu'un autre véhicule tente de forcer le passage, se dire bonjour, …) et ils n'hésitent pas à dépasser même dans des situations où il aurait mieux valu attendre! Ce qui nous vaut quelques inquiétudes du genre « non, il ne va pas le faire, il ne va pas le..., ouf! Il est passé!! ».

A part ça, le trajet nous permet d'admirer de magnifiques paysages et comme nous passons de 3000 mètres d'altitude à 1000, la végétation change énormément ainsi que la température!!
Arrivés à Santa Teresa, aucune difficulté pour trouver un taxi que nous partageons avec un couple d'espagnol qui ont pris le même bus que nous.
Le trajet dure 1h30 et l'on comprend pourquoi aucun bus n'y passe. La route est sinueuse, à flanc de montagne, non-goudronnée et très étroite! Lors de virages un peu dangereux, le taxi klaxonne avant de passer afin d'éviter une rencontre impromptue avec un autre véhicule.
Mais notre chauffeur est un bon conducteur et nous arrivons vers 15h à la station hydroélectrique.
A partir de là, marche à pied! Nous devons d'abord nous inscrire sur un registre et la personne le tenant nous informe qu'un train va partir à 15h30 pour Agua Callientes pour 18 dollars.
Bien sûr, nous déclinons et partons, avec nos sacs, ah oui, nous avions oublié de vous préciser, comme nous ne savons combien de temps nous resterons à Agua Callientes (nous devons visiter le Machu Picchu lundi), nous avons nos gros sacs à dos!
Nous partons donc pour 3h de route toujours avec le couple espagnol qui visite également le Machu Picchu lundi.


Si le début du chemin est très sympa, nous sommes suivis par deux chiens qui décident de nous accompagner sur un bout de chemin, au bout d'1h, cela devient de plus en plus difficile. Les sacs sont lourds (15 et 20kg chaque) et il fait chaud. Au bout d'1h30, on se maudit pour ne pas avoir pris l'option train à la station et faisons une pause. Heureusement, nous rencontrons un groupe de français qui nous informe qu'il ne nous reste qu'environ 1h de route!
Cette heure fut longue! Nous voyons le train passer mais il ne prend pas les train-stoppeurs! Et attention, si d'autres veulent faire ce trajet qui est tout de même très joli mais à faire sans gros sacs, le petit futé dans lequel nous avons trouvé l'astuce fait une erreur. Il dit de tourner à droite avant le tunnel, hors déjà, il y a deux tunnels et il faut en fait tourner à droite à une sorte de gare désaffectée avant même de voir le premier tunnel. Si vous ratez cette intersection (comme nous), vous pouvez tout à fait continuer en suivant la voie et vous atteindrez la ville mais il faut du coup passer deux tunnels très sombres et qui peuvent être dangereux si un train y passe avec vous (nous avions vu le dernier train passer avant) et cela rallonge un peu le trajet!


Enfin à 18h, nous atteignons la ville!! Nous n'en pouvons plus, nous sommes épuisés et en sueur et partons à la recherche d'un hostel. La ville d'Agua Callientes n'est pas très grande mais en pente et l'hostel que nous recherchons est bien sûr en hauteur! Nous finissons par le trouver et après avoir négocié le prix (attention, les prix peuvent être très élevés surtout en haute saison: 30 dollars ou plus la chambre double avec salle de bain privée), nous nous posons enfin.
Ce n'est rien de dire si nous sommes fiers de nous! Surtout que nous n'avons pas mangé grand chose dans la journée (deux sniquers, une banane, deux cacahuètes et deux arlequins pour Aurore, deux bananes, des cacahuètes et un arlequin pour Julien). Du coup après une douche, nous filons nous restaurer à l'Indio Feliz, un restaurant tenu par un français et chez qui François, le père de Julien, est passé lors d'un précédent tournage. Malheureusement, le patron est en France actuellement mais nous rencontrons sa femme. Ce restaurant est un peu cher pour nous mais très bon et très copieux et les cartes sont en français!
Après ça, dodo!!

Dimanche 11 Décembre:


Aujourd'hui détente après notre journée trek d'hier et pour ça Agua Callientes est une bonne option car son nom n'est pas du au hasard. La ville possède des sources thermales d'eau chaude dans lesquelles nous allons! L'entrée est de 10 soles par personne plus 1 sol pour le casier pour ses affaires. Il y a plusieurs bassins de températures différentes et c'est vraiment très agréable surtout après notre journée d'hier.






Lundi 12 Décembre 2011:

Lever à 4h00 pour un départ prévu à 4h30, bon finalement ça a plutôt été 4h50! Nous avons décider d'aller au Machu Picchu à pied afin d'y être pour l'ouverture à 6h et il faut compter entre 1h et 1h30 de marche.
Nous quittons Agua Callientes d'un bon pas et attaquons la côte (car le Machu Picchu est en haut d'une montagne qui porte le même nom). Et là, surprise, le chemin est en fait constitué de marches. Or (pour ceux qui ne le sauraient pas), il est beaucoup plus difficile de monter des marches que de gravir un sentier. Nous commençons donc l'ascension qui s'avère assez dure! Après 1h15 et beaucoup de souffrances, nous arrivons à l'entrée du Machu Picchu. Entre temps, nous avons vu passer trois cars qui nous ont fait regretter de ne pas les avoir pris!

Il est 6h30 et nous sommes assez fatigués mais pas le temps de trop traîner, nous avons pris l'ascension du Wayana Picchu, une montagne surplombant le Machu Picchu et qui permet d'avoir un point de vue sur tout le site. Pour pouvoir y accéder, il faut réserver à l'avance (au minimum 2 jours) car l'entrée est limitée à 400 personnes par jour. Il y a deux horaires: 7h-8h et 10h-11h, nous vous conseillons celui de 7h car le site est plus dégagé (moins de nuages).
Nous arrivons à l'entrée du Wayana, prévision du temps pour monter: 1h! Ca va être dur pour les jambes! En plus, il a commencé à pleuvoir, Aurore met sa cape de pluie mais l'enlève très vite, elle tient trop chaud! Nous faisons l'ascension en un peu moins d'1h et effectivement quand on arrive en haut, ça vaut vraiment le coup. On se rend vraiment compte de l'ampleur du site du Machu Picchu qu'on ne peut pas voir en entier depuis le site lui-même.
Mais après ça, il faut redescendre!



Tous ces efforts physiques ça creuse! Du coup, nous faisons une pause pour manger un peu avant de partir visiter le site avec un guide. Nous avons pris un guide pour nous deux (120 SOL= environ 30 euros). Il commence par nous expliquer pourquoi ce site est particulièrement préservé, en effet, la plus part des sites incas ont été détruit par les espagnols qui ont réutilisé les pierres pour construire leurs propres édifices. Mais les espagnols ont toujours ignoré l'existence du Machu Picchu, le site n'étant cité dans quasiment aucun registre inca. La citée n'a donc été découvert qu'au XIXème siècle par un professeur américain, Hiram Bigham qui se dirigeait alors vers un autre site inca. Il a rencontré une famille de paysans qui lui a parlé du Machu Picchu et lui a montré pour deux soles! Lorsqu'il est arrivé au Machu Picchu, deux familles y habitaient mais elles sont parties au début des fouilles.
La construction du Machu Picchu aurait débuté en 1400 et aurait duré 500 ans. Elle aurait été arrêtée suite à l'arrivé des espagnols. Le roi inca aurait alors rassemblé ses sujets dans un autre lieu pour créer une immense armée afin de battre les espagnols et le site a donc été abandonné.
Au Machu Picchu se trouvent différentes zones: une zone urbaine et une zone agriculture. La zone agriculture se compose de terrasses irriguée par un système hydrolique. La zone urbaine se compose d'habitations mais également de magasins, de temples et d'un observatoire astronomique.
Un des temples, le temple du soleil était conçu de manière à ce que la lumière du soleil entre par une fenêtre au solstice d'hiver et par une autre au solstice d'été. Dans un autre temple, une pierre était placée de manière à indiquer le nord.
Dans l'observatoire astronomique, les incas avaient creusé deux ronds en pierre peu profonds. Ces deux ronds étaient remplis d'eau afin que les étoiles s'y reflètent et ainsi rendre plus facile leur observation.

  


Après la visite (où il a encore fallu monter des marches, on a fini par maudire les incas...), nous nous sommes encore un peu baladés sur le site et sommes montés (oui, nous sommes maso) sur le haut du site enfin d'avoir un beau point de vue du site pour des photos mais les nuages sont arrivés et après avoir passé un peu plus de 5h sur le site, nous partons.
Et pour redescendre, nous avons... pris le bus! Et oui, là nous avions atteint nos limites et pas eu le courage de redescendre à pied!!


A notre arrivée à Agua Callientes, nous décidons de retourner aux sources d'eaux chaudes afin de nous détendre un peu. Après tout cet effort, cela nous a fait beaucoup de bien!
Puis nous sommes allés réserver nos billets de train car là encore, pas le courage de refaire tout le chemin en marchant. Direction Ollantaytambo le soir même.

mercredi 21 décembre 2011

Cusco


Après un passage de frontière en bus, une rapide visite des îles flottantes des Uros à Puno et une courte nuit dans le bus (arrivée à 4h30 du matin), nous voici à Cusco, la capitale du tourisme Péruvien ! Et pour cause, la région regorge de sites Incas et la ville est le point de départ d'un des lieux les plus visités au monde : le Machu Picchu, une des nouvelles merveilles du monde.
Mais avant de nous rendre sur ce lieu mythique, nous décidons de passer quelques jours à Cusco pour visiter d'autres sites archéologiques.

Mardi 6 Décembre 2011 :

Nous partons en milieu de matinée dans la ville bien décidés à trouver un bus collectif pour nous emmener à Tipon. Ce site n'est pas inclu dans les tours touristiques classiques, il est donc un peu plus « difficile » de trouver un transport pour s'y rendre (astuce: l'arrêt de bus se trouve juste derrière le Coliseum, le stade de foot, dans l'avenue Condemayta).
Le bus nous dépose dans le village de Tipon d'où il nous faut prendre un taxi (ou marcher 1h minimum) pour rejoindre le site. Le taxi étant à 15 soles (pour l'aller = 3,50/4€) nous trouvons un couple de Péruvien pour partager la course.

Tipon n'était pas une grande ville Inca mais plutôt un centre agricole. La majorité de la surface est occupée par douze grandes terrasses chacunes alimentées par un système complexe d'irrigation car la principale curiosité de Tipon est bien la façon dont les Incas ont réussi à exploiter l'eau. Un enchaînement de canaux et de cascades permet de purifier l'eau pour la rendre potable et, en même temps, la distribuer dans les différentes parcelles pour l'agriculture.


C'est le plus grand et le plus complexe système hydraulique Inca découvert à ce jour et il aurait été un des jardins des rois Incas.
Le lieu est très calme car situé en dehors des tours touristiques. Nous y croisons même un groupe venu spécialement pour participer à une séance de méditation/prière inca afin de communier avec la terre-mère (la fameuse Pachamama). On rigole un peu quand ils agitent leurs bras au dessus de la tête façon groupie au ralenti à un concert de Robbie Williams.
Mais le site étant somptueux, on les comprend.


Il nous faut 45 minutes pour faire le tour mais nous pourrions y passer des heures. Nous avons vu des gens pique-niquer et c'est une bonne idée pour la prochaine fois !
Nous redescendons sur le village avec le taxi qui nous a attendu et nous reprenons le bus direction Cusco car il est un peu trop tard pour aller visiter le site de Pikillaqta situé un peu plus loin sur la route.

Mercredi 7 Décembre 2011 :

Aujourd'hui nous avons décidé de visiter un peu la ville. Première étape, le Qorikancha Museum, situé à deux minutes de notre hôtel.
Il est bon de préciser qu'un ticket touristique, appelé « boleto turistico », permet d'accéder à 16 sites et musées différents dans et autour de Cusco. Tipon était aussi compris dans ce billet. Ce ticket est vraiment intéressant car certains sites nécessitent de payer 70 soles pour entrer et le billet ne coûte « que » 130 soles (environ 30€). Par contre, l'entrée au Machu Picchu n'est pas comprise avec le billet, ce serait trop beau.


Donc, le musée Qorikancha est situé dans les fondations de l'ancien temple du même nom. Ici sont exposés différents objets trouvés lors de fouilles: des poteries, des accessoires de cuisine et/ou de beauté, des outils, des armes et même des momies car les Incas momifiaient aussi leur morts!



Petite différence néanmoins avec les Egyptiens, les momies incas étaient conservées dans des sortes de paniers en osier pour pouvoir les transporter, par exemple lors de visites à un ami possédant lui aussi une momie (sûrement pour que les momies discutent entre elles...).

La visite de ce musée étant rapide, nous nous rendons un peu plus loin sur l'avenue au monument à l'honneur de l'Inca Pachakuteq (ancien roi Inca).
Cette statue haute de 35 mètres est posée sur un socle de 22 mètres dans lequel il est possible de monter afin d'admirer la vue sur Cusco et ses collines.
Dans le socle, nous passons une série de salles retraçant le parcours de ce roi inca. Pachakuteq a régné de 1438 à 1471 et c'est lui qui a considérablement agrandi l'empire inca en unifiant la plupart des royaumes des Andes. Selon la légende, il consacra la fin de sa vie à construire de grandes citées ou monuments tel le Machu Picchu.

Puis nous partons voir la fameuse pierre aux douze angles de Cusco. Dans la ville, il est possible de voir de nombreux murs de pierres taillées datant des incas. Un de ces murs possède une pierre à douze angles s'emboitant parfaitement avec les autres. Vous pouvez recompter!


La fin d'après midi est consacrée, pour Aurore à la visite du musée d'art populaire, tandis que Julien préfère rentrer à l'hôtel.
Ce musée permet de voir des sculptures, peintures ou céramiques d'artistes contemporains renommés de la région de Cusco. On peut y apprécier beaucoup de scènes de la Nativité (style classique ou plus moderne), de figurines représentant les péruviens en tenue traditionnelle,.... Ce musée, assez petit et très beau, ne prend pas longtemps à visiter et vaut le détour afin d'avoir un aperçu de l'art péruvien actuel.





Jeudi 8 Décembre 2011:

Aujourd'hui, nous partons assez tôt afin de pouvoir visiter plusieurs sites dans les environs de Cusco.
Le premier est Pisaq situé à 1h30 de Cusco. Là encore, le bus nous dépose dans le village et les ruines sont à 15 minutes en taxi. Le trajet coûte 45 soles (aller/retour) et nous trouvons deux chinois pour partager le taxi.
Cette cité inca comportait des habitations, un temple et des terrasses pour les cultures.


C'est un site assez grand et il faut faire un peu de grimpette pour accéder aux habitations.
La plupart des sites incas étaient construits à flancs de collines, ce qui fait que nous avons droit à des vues superbes sur les vallées dans lesquelles donnent ces sites.


Après Pisaq, nous reprenons un bus qui nous dépose à Tambomachay. Ce site était aussi appelé « les bains des princesses », en effet, deux aqueducs amènent l'eau sur le site où se trouvent une fontaine et trois terrasses de pierre permettant de créer des bains pour la famille royale Inca.


Sur place, nous rencontrons un lama esseulé, ce qui est rare, généralement, les lamas sont accompagnés de leur gardien(ne) qui demande de l'argent pour les photos. Nous en profitons donc pour en faire!


En face du site de Tambomachay se trouve celui de Puka Pukara qui lui servait de caserne militaire, centre administratif, réserve de nourriture et centre de contrôle de la route. Le nom Puka Pukara signifie « forteresse rouge ». C'était aussi là que restait la suite royale quand la famille royale se rendait aux bains de Tambomachay.
Ce site offre un beau point de vue sur la ville de Cusco et ses environs et l'on comprend que les Incas l'aient choisi pour placer leurs militaires.


Après la visite de ces trois sites, nous rentrons à Cusco qui n'est qu'à une vingtaine de minutes du site de Puka Pukara.

vendredi 16 décembre 2011

Bilan Bolivie


Un tour à deux en Bolivie, c'est:
  • 22 jours dans le pays
  • 1700km parcourus en bus/voiture pour plus de 40h
  • 6 hostels et 4 refuges (dont 1 à 5300m d'altitude)
  • 560 photos (qui restent après le tri)
  • 6 posts sur le blog

Informations concernants la Bolivie:
  • La monnaie est le Bolivianos qui s'écrit BOB (c'est pas une blague!) (1€ = entre 9 et 10 BOB, le taux change souvent).
  • Une nuit en hostel coûte environ 70-100 BOB pour une chambre double avec salle de bain privée. Un peu plus cher à La Paz.
  • Les routes pour les bus et/ou les trains sont souvent bloquées à cause de manifestations. Les compagnies ne font pas partir de bus quand les routes sont bloquées, ce qui fait que vous pouvez rester « coincé » dans une ville 2 ou 3 jours.
  • Le rythme de vie est le même qu'au Chili et en Argentine, même si il est difficile de dormir très tard à cause des coups de klaxon intempestifs. Toujours la pause sieste à midi pour les magasins.
  • C'est un pays très très abordable pour les portefeuilles ! Pour exemple il est tout à fait possible de manger un bon repas pour 2€.
  • Contrairement au Chili et à l'Argentine, l'eau du robinet n'est jamais potable. Mais une bouteille de 2L ne coûte qu'environ 50 centimes d'euros.

Les 5 choses que l'on a préférées:
  • L'excursion de 3 jours dans le désert de l'Atacama et le Salar d'Uyuni ! Un incontournable du pays.
  • La lagune « Oro del Inca » à la sortie de Potosi. Très peu de touristes et tellement tranquille.
  • La ville de Sucre, qui est vraiment différente (plus jolie) que les autres villes de Bolivie.
  • La descente de la « Death Road » !
  • Copacabana, une ville tranquille dans un très beau cadre. Parfait pour se détendre.

Les 5 choses qu'on a le moins aimées:
  • Les bus sans toilettes en état de fonctionnement et sans repas
  • L'état des routes …. mais que fait la DDE ?
  • Etre malade avant la montée du Huayna Potosi et donc de ne pas être allé au sommet.
  • Le bateau leeeeennnntttt pour se rendre à l'île du soleil. Le premier qui installera un moteur 500ch et qui fera payer double sera millionnaire (en BOB...)
  • La bière Potosina (de Potosi), la brasserie la plus haute du monde. Mais l'altitude ne réussit pas vraiment à la fermentation...

Les 5 choses qu'on aurait aimées faire:
  • La jungle, mais on se rattrapera au Pérou.
  • Le site archéologique de Tiahuanaco avec la « Porte du Soleil » à côté de La Paz.
  • Passer un peu plus de temps dans le Sud Lipez.
  • Voir le Salar sous l'eau (possible entre fin Décembre et Mars) ! Nous reviendrons !
  • Voir un peu plus le côté culturel de la Bolivie. Mais avec le Pérou, la aussi, on se rattrapera.


Si vous venez dans la région et que vous avez un peu de temps la Bolivie mérite d'être visitée, ne serait-ce que pour le Salar ! Par contre attention à l'altitude ! La Paz est entre 3500m et 4000m et cela peut vous donner mal au crâne si vous arrivez directement en avion sans acclimatation. Dans ce cas des pilules existent (à acheter en pharmacie) ou vous pouvez aussi mâcher des feuilles de coca.
C'est vraiment un pays qui dépayse. Contrairement à l'Argentine et au Chili, la culture indienne est encore très présente. Il n'est pas rare d'entendre parler Quechua dans la rue.
Enfin, nous l'avons dit, ce n'est pas un pays cher et il est donc possible de faire un grand nombre d'activités malgré un budget réduit (il faut négocier quand même car les prix de départ sont souvent exagérés mais ils descendent vite).


Carte de notre trajet en Bolivie :

Afficher Bolivie sur une carte plus grande

jeudi 15 décembre 2011

Copacabana

Dernière étape avant notre passage au Pérou, nous voici sur les rives du lac Titicaca dans la ville de Copacabana. L'évocation de ce nom, vous fait bien sûr penser à une des plus belles plages du monde mais non, ça c'est Copacabana au Brésil et nous sommes toujours en Bolivie!

La ville de Copacabana en Bolivie est située à 5km de la frontière avec le Pérou et est réputée pour sa Virgen Morena (Vierge Brune) qui aurait réalisé de nombreux miracles et qui est une sculpture réalisée en 1580 par Francisco Yupanqui, artiste quechua et l'Isla del Sol (Ile du Soleil) située à une heure de bateau.



Nous avons été voir les deux mais ne pourrons vous montrer des photos que de l'île, il est en effet interdit de prendre des photos de la sculpture de la Vierge.
Copacabana est très agréable même s'il y a peu de choses à y faire, c'est surtout une ville de passage pour les gens se rendant de la Bolivie au Pérou ou le contraire.
Comme toute la Bolivie, la ville est peu chère et nous avons pu y déguster un plat de truite pour deux euros chacun!!


Samedi 3 Décembre 2011:


 

Nous partons dès 8h direction le port de Copacabana pour prendre un bateau pour l'île du soleil. Après un trajet d'environ une heure et demie, nous voici sur la partie nord de l'île. Cette île était sacrée du temps des incas et n'abritait qu'un sanctuaire destiné au Dieu Soleil, d'où elle tire son nom.
L'île abrite des vestiges du temps des incas comme des habitations, route ou lieux de culte.


Ce qu'il faut savoir par rapport à cette île, c'est que tout y est payant. On paye tout d'abord pour accéder à un petit musée (où il n'y a pas grand chose à voir), ce ticket permet également de se rendre sur les ruines du Nord de l'île. Si on veut passer au Sud de l'île, il n'y a qu'une route et celle-ci aussi est payante puis l'accès aux ruines du Sud est également payant. Ce n'est jamais très cher (environ 5 B, c'est à dire 50 centimes d'euros). Ce que nous avons moins apprécié, c'est que lorsqu'on arrive en bateau, nous sommes alpagués par un guide qui nous conduit jusqu'au musée puis aux ruines. Ce guide fait bien attention à ce que tout le monde suive et laisse entendre qu'il faut passer par lui. Mais à la fin de la visite, il demande à être payé (jusque là, ça semble normal) et fixe son prix par personne à savoir 10B. Là, c'est plus le principe d'exiger une somme qui nous dérange. Surtout que nous nous sommes aperçus par la suite que nous pouvions tout à fait visiter l'île sans lui.
Malgré ce petit désagrément, l'île offre des paysages magnifiques et elle vaut le détour.


Nous avions prévu d'y passer la nuit mais Aurore oubliant sa casquette fait une insolation et nous n'y passons donc qu'une grosse demi-journée avant de repartir pour Copacabana et nous préparer pour notre passage au Pérou le lendemain.

PS: petite photo bonus des deux chatons qui étaient dans notre hostel. Ils étaient adorables!


mardi 13 décembre 2011

Death Road


Mardi 29 Novembre 2011:

Après notre ascension sur le Huyana Potosi, nous nous reposons deux jours à La Paz puis décidons d'essayer une autre activité des environs: la descente de la Death Road ou Ruta de la Muerta ou Route de la Mort.
Cette route de 63 km servait à relier La Paz avec d'autres villes. Elle est très étroite et donne sur un précipice de plus de 300 mètres. Elle n'est maintenant plus vraiment utilisée pour la circulation, une nouvelle route ayant été construite et a donc été reconvertie en attraction touristique. En effet, on la descend à vélo. Bien sur, comme vous l'aurez compris, elle tire son nom du fait que de nombreux accidents y ont lieu et qu'il y a rarement eu de survivants.

Nous trouvons une petite agence qui nous fait un prix très intéressant et partons donc le matin à 7h dans un minibus avec notre chauffeur, Arturo, notre guide, Walter et une autre personne, un basque dont nous n'avons pas réussi à retenir le nom.
Après une petite heure de route, nous arrivons à la première partie de la route mais avant ça: petit déjeuner!
Après nous être restaurés, nous enfilons notre équipement: sur-pantalon, veste, casque intégral, coudières, genouillères et gants, nous prenons nos vélos et partons à la suite de notre guide qui est également chargé des photos.

Nous croisons de nombreux autres groupes et en voyant leur nombre (parfois plus de vingt personnes pour les grosses agences), nous sommes bien contents d'être passés par une agence plus petite.
Les premiers kilomètres sont faciles, la route est goudronnée et il suffit se laisser porter. Ces vingt premiers kilomètres servent surtout à avoir le vélo en main et voir s'il n'y a pas de difficulté avec le matériel car après ces vingt kilomètres commence la vraie death road. Celle-ci n'est pas goudronnée mais composée de gravier et cailloux de différentes tailles et donne sur un précipice de 300 à 500 mètres. Autant dire qu'il vaut mieux éviter de tomber!

Nous voilà partis pour 43km sur piste. Notre groupe s'organise de la façon suivante: le guide, le basque, Julien,... beaucoup plus loin, Aurore et le minibus qui ferme la marche afin de récupérer ceux qui auraient crevé. Et des crevaisons nous en avons eu 4! Le guide n'en revenait pas. Julien en a eu deux et le basque deux. Aurore, peut-être grâce à sa descente plus lente mais plus contrôlée n'en a eu aucune.
Durant la descente (enfin durant les arrêts pour Aurore car quand on descend ce genre de route, on reste concentré dessus), nous avons eu droit à de magnifiques paysages.

Cette descente nous fait passer d'une altitude de 4600 mètres à 1100 mètres et donc la température et la végétation changent du tout au tout. Nous passons d'environ 15° à 30° et la végétation devient de plus en plus fournie et verdoyante.

Nous finissons cette route assez épuisés (rouler sur piste est très fatiguant, les vibrations ont fait souffrir les mains d'Aurore) et avec une chute au compteur: Julien qui heureusement n'est pas tombé dans le ravin!

Après cette longue descente qui nous a pris 4h, nous sommes conduits (en minibus) à un hôtel pour prendre une douche, manger et profiter de la piscine! Puis une fois la pause détente finie, nous repartons sur La Paz par la nouvelle route!

vendredi 9 décembre 2011

Huayna Potosi


Comme nous le disions dans l'article précédent, La Paz ne regorge pas de choses à faire dans la ville mais les agences proposent de nombreuses activités à quelques heures de route. Une des plus connues est certainement l'ascension du Huayna Potosi, une montagne haute de 6088m, réputée « facile » (c'est quand même un 6000m).
Julien a cette idée en tête depuis le départ mais l'on attendait de voir comment nous allions réagir à l'altitude. L'acclimatation étant plutôt bonne et Ash et Abida (le couple rencontré à la lagune de Potosi) voulant également le faire, nous nous laissons tenter par l'aventure.

Jeudi 24 Novembre :

La veille, nous avons essayé le matériel qui nous servira pour l'escalade. Il est composé de :

  • Une paire de chaussure plastique
  • Une paire de crampons
  • Un sur-pantalon et une veste
  • Une paire de grosses moufles
  • Un piolet
  • Un baudrier
  • Un casque
  • Des guêtres
Le tout est plutôt lourd mais pour le moment nous ne devons pas porter l'équipement.
Après un rapide débriefing du programme des prochains jours, notre petit groupe monte dans la voiture direction le refuge numéro 1 à 4600m d'altitude. Il y a donc Ash et Abida (anglais), Marc et Anja (un australien et une danoise) et nous deux. Plus deux guides pour le moment, un 3ème viendra nous rejoindre demain.

Arrivés au refuge, nous rencontrons deux gars qui viennent de redescendre du sommet. Ils l'ont fait ! Ils ont l'air plutôt physique mais ils sont complètement à bout. Ce n'est pas vraiment rassurant...
Après un petit repas, nous répartissons notre équipement dans nos sacs car nous allons marcher jusqu'au glacier pour un entrainement de marche sur glace, d'utilisation du piolet et un petit peu d'escalade sur glace pour le fun car dans l'ascension il n'y a pas « d'escalade » à proprement parler.

A peine la marche commence que nous sentons que les 200m de dénivelé d'aujourd'hui ne vont pas être une partie de plaisir avec les gros sacs. L'altitude se fait bien sentir. Nous commençons à 4600m et nous nous entrainerons à 4800m !!! (Pour rappel, l'altitude du Mont Blanc est de 4813m. Je sens venir la remarque du 4807m mais au dernier relevé avec la couche de glace qui a grossi, le Mont Blanc était à 4813).
Dans la montée, Aurore fatigue vraiment et elle doit s'arrêter souvent. Malgré l'usage de feuilles de coca, l'aller est très difficile et elle prend alors le décision de monter jusqu'au deuxième refuge à 5300 mètres mais de ne pas tenter pas le sommet ce qui permet également de ne pas avoir à transporter son matériel au deuxième refuge.

L'entrainement n'est pas non plus facile. Les guides nous font monter, descendre des parois de glace à 45°, faire et refaire un petit circuit qui fait travailler toutes les techniques qu'ils ont expliquées. C'est très intense et à cette altitude, vraiment fatigant.
Marc et Julien vont même jusqu'à tenter le challenge du guide de réussir le parcours en 1 minute. Ils le font mais finissent à bout de souffle. Forcément... qui irait courir au sommet du Mont Blanc ?
Après l'escalade de glace, nous ramassons les affaires et quittons le glacier.

    


La descente est plus facile mais ça tire vraiment sur les jambes. Les guides nous disent alors que nous avons la possibilité de prendre des porteurs pour la journée de demain qui s'annonce bien plus compliquée (nous devons monter au 2ème refuge situé à 5300m d'altitude).
Julien voulant garder un maximum de ressource pour l'ascension trouve l'idée bonne et Ash et Abida aussi (surtout que les porteurs ne sont pas cher, environ 10 euros). Nous prenons donc deux porteurs. Marc et Anja décident de tenter de monter avec leur sac.

Vendredi 25 Novembre :

Nous devons partir à 12h30 pour le 2ème refuge, c'est donc « grasse mat » (lever 8h30) …
Après une bonne soupe, nous prenons la route. Au programme 3-4h de marche pour rejoindre le refuge. De là où nous sommes nous ne distinguons qu'un petit point vert sur un rocher trèèès loin dans la montagne. Ca va vraiment être dur.

Bon la première partie on connaît, c'est la même route que pour le glacier. Pas trop dur sans les gros sacs. Un moment, nous bifurquons sur l'autre route, celle du refuge. Et là les choses changent radicalement. La route démarre sur une grosse montée étroite, pas moyen de zig-zager pour adoucir la pente, nous devons la prendre de face, dans le dur. Vingt minutes après, nous arrivons sur une crête en faux-plat montant, un bonheur après la première montée ! La crête se termine même sur une petite descente.... trop simple.
Un petite dame perdue au milieu de nul part nous fait payer un droit d'entrée au parc (1 euro par personne). Julien demande si la suite est aussi dure que la première partie, le guide répond qu'il n'y a pas de partie dure... ça s'annonce mal.


La suite du parcours est tout simplement le trek le plus dur que nous n'ayons jamais fait de notre vie. Le chemin est en fait un amas de cailloux dont certaines pierres instables se dérobent sous nos pieds. Certaines « marches » sont tellement hautes qu'il faut se hisser avec les bras ce qui casse inévitablement le rythme de la marche. Cela fait déjà 3h que nous marchons et le refuge est encore loin, les guides nous confirment que nous sommes un groupe lent mais ils ne cherchent pas à forcer la marche, ils savent que nous y arriverons en avançant à notre rythme.
Après 30 minutes, nous atteignons un refuge, 5140m. Pas le notre... Notre agence possède le refuge le plus haut. Ce qui est certainement un avantage pour l'ascension mais qui sur le moment nous fait pester. Encore 1h-1h30 de marche...


La montée juste après ce refuge se transforme en escalade et nous n'exagérons rien ! Aucun chemin, juste une paroi rocheuse escarpée d'une quarantaine de mètres. Un guide passe devant les autres et se place en contrebas du groupe au cas où quelqu'un tomberait. C'est donc collé à la paroi, agrippé aux prises dans la roche que notre petit groupe gravit cet obstacle. Fatigant mais à la limite, c'est de cette manière que l'on prend de la hauteur rapidement. Effort intense mais court ou effort moindre mais sur la durée …. difficile de savoir lequel est le mieux.
Nous arrivons enfin au refuge. Première impression, il est beaucoup plus rustique que celui que nous avons passé. Une petite salle pour que les guides préparent la cuisine (pour l'eau, ils font fondre de la neige. Ils la font bouillir pas d'inquiétude.) et une « grande » salle pour dormir. Le couchage se résume à des matelas fins au sol, une planche de bois a été mise en hauteur avec d'autres matelas fins. Nous sommes 11 car Michau (un polonais) nous a rejoint aujourd'hui pour l'ascension (il ne fait pas l'entrainement) et il a aussi un guide avec lui. 6 en bas et 5 en haut donc, c'est déjà 1 de plus que la capacité du refuge ! Mais bon on se serre un peu et tout va bien.

Niveau santé maintenant. Tout le monde (sauf les guides) est nauséeux avec des maux de tête et à bout de force. L'altitude ne pardonne pas et les infusions de coca ne changent pas vraiment la donne. Les guides nous servent une soupe qui passe difficilement et Julien ne se sent pas de finir son plat de pâtes.
Les guides nous donnent le planning de demain. Lever minuit, petit déjeuner puis on s'équipe. Le départ pour le sommet est fixé à 1h00 pour plusieurs raisons: nous marchons dans la neige jusqu'à la fin et la nuit, il fait froid, donc la neige est plus dure et les crampons accrochent mieux. Ensuite, l'idée est d'être au sommet pour le lever du soleil, magique.
Nous nous couchons donc à 7h30. Tout le monde essaie de dormir mais c'est difficile car il fait froid (pas assez de couvertures pour tout le monde), le mal de crâne perdure et pour nous, un mal de ventre et des nausées. Les guides, par contre, ronflent allègrement !


Samedi 26 Novembre :

Minuit: lever. Aurore n'est vraiment pas bien et bien contente de ne pas monter, Abida est trop mal pour monter. Tous les autres se préparent.

A partir d'ici c'est Julien qui continue à écrire car Aurore est restée dans le refuge.
La nuit ne fût pas simple. J'ai finalement vomi dans la nuit ma soupe et les 3 pâtes que j'avais mangées hier soir. Les guides nous avaient dit que si à minuit nous étions toujours malades, il valait mieux rester au refuge. En me levant, j'ai dû ressortir vomir. Le mal de l'altitude est vraiment sans appel, mais je me demande aussi si la soupe n'y est pas aussi pour quelque chose.
Mais bon, je ne suis pas venu jusqu'ici pour ne pas tenter le sommet, surtout que physiquement je sens que j'ai les jambes pour monter et mentalement (c'est important) je suis motivé. Je m'équipe donc en tentant de contenir le mal de tête et les nausées.
Dehors, il ne fait pas si froid, 5-6 ° je m'attendais à moins. Je retire donc mon écharpe et mon bonnet qui vont me tenir trop chaud dans quelques minutes. Je suis encordé avec Michau car nous avions à peu près le même rythme hier. Le guide est confiant, pour lui nous avons toutes les chances de faire le sommet à la vue de notre condition physique dans le trek d'hier.

1h00: nous partons. La première montée passe facilement, nous arrivons sur un long faux-plat montant rejoindre la crête de l'autre côté de la montagne. Là je commence à avoir de sérieux maux de tête et mon estomac me lance. A mi chemin, je demande une première pause. Pas bon, c'est beaucoup trop tôt, nous marchons depuis 30m. Je prends un peu d'eau, j'hésite à avaler une barre chocolatée mais je sens qu'elle ne passera pas. La cordée repart.
A la fin de la ligne droite il y a une montée bien raide, très courte aussi. En plein milieu, je dois m'assoir, je suis plié en deux par les nausées. Les autres groupes nous doublent et je dis au guide d'accrocher Michau avec eux. Il se retrouve avec Ash et ils repartent.
Une minute, après je me relève et reprends la montée. Arrivé en haut, je sens que je ne pourrais pas atteindre le sommet. Le plus dur est devant et je viens de passer 10 minutes dans une montée qui en nécessite 5. Je regarde mon altimètre: 5400m. Rapide calcul, j'ai fait 100m en une heure il en reste 600 …. Adieu le sommet et à partir de là, à quoi bon continuer ? Le guide me donne 5 minutes pour voir. Je lui donne ma réponse au bout de 3 minutes : « Vamos al refugio » (« On va au refuge »).
La descente se fait en 15 minutes. C'est limite déprimant …
Arrivé au refuge, je me recouche et j'entends 1h après moi Anja qui rentre elle aussi. Elle est cuite, pas forcèment malade mais à bout. Les autres redescendront bien plus tard après avoir atteint le sommet ! 6088 mètres, bravo les gars !

Nous sommes redescendus vers 9h, il nous a fallu 2h30 pour refaire le chemin inverse. Notre mal de ventre n'est passé que lorsque nous sommes redescendus un peu. La descente a aussi été difficile, Julien avait récupéré le gros sac et Aurore le petit. Et n'ayant quasiment pas dormi, ni mangé, le moindre effort physique est très dur!
Enfin, nous sommes bien arrivés en bas et après un petit repas , nous repartons sur La Paz. Là, douche chaude et dodo!

Ces trois jours se sont révélés très durs mais très intenses. Monter à une telle altitude est extrêmement fatigant et on ne sait jamais comment son corps réagira. C'est en tout cas un bon entraînement pour le Népal où nous voulons monter au camp de base situé à environ 5300 mètres.

Pour conclure, Julien est bien décidé à revenir réessayer ce sommet. Aurore non.

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