Après une nuit à Wellington, nous
prenons le ferry le matin pour Picton, la ville de l'île sud où
accostent les ferry.
La traversée du détroit de Cook est
magnifique. Après avoir navigué entre les deux îles, le bateau
entre dans un fjord bordé par de petites montagnes recouvertes de
sapin. Le ton est donné, l'île du sud possède une nature des plus
majestueuses.
Le ferry accoste à Picton et nous
partons à la recherche d'un magasin pour nous ravitailler. La ville
n'est pas super et il n'y a rien à faire en dehors de la visite des
fjords (que nous ferons au retour) nous avançons donc sur la route
de Christchurch et nous dormons dans un petit terrain de camping
perdu en bord de mer.
Le lendemain nous arrivons à Kaikoura,
une petite ville côtière qui n'a pas vraiment de charme au premier
abord mais qui possède une péninsule classée parc national qui,
parait-il, vaut le détour. C'est aussi le domicile d'une grosse
colonie de lions de mer.
Nous reportons notre visite au
lendemain car la journée est bien avancée et profitons de la fin
d'après midi pour avancer un peu le blog (et nous n'arrivons
toujours pas à combler le retard... désolé !).
Réveil tranquille, petit déjeuner et
nous partons pour le tour de la péninsule. Il faut environ 3 heures
pour le faire mais nous partons de la ville et non pas du parking
donc il nous faudra certainement un peu plus de temps.
Une fois arrivés au parking, nous
cherchons les lions de mer qui devraient se trouver dans le coin.
Nous en apercevons trois qui se reposent au soleil mais aucune trace
des autres. Nous décidons de continuer un peu au pied des falaises
pour voir s'ils ne sont pas partis plus loin mais au bout d'un moment
le passage devient impraticable et nous sommes obligés de revenir
sur nos pas pour suivre la route normale. Donc pas de chance, nous
n'avons pas vu les lions de mer.
Le chemin s'élève au dessus des
falaises et nous offre une vue magique sur l'océan (pacifique) et
les montagnes à l'est.
Nous finissons le circuit et retournons
en ville où l'on essaye de trouver un restaurant qui sert la
spécialité de Kaikoura : la langouste. Trouver un restaurant n'est
pas un problème mais le prix en est un. Compter au minimum 50$NZ
pour une langouste. Trop cher pour nous, ce soir, nous ferons des
pâtes dans le van !
Le lendemain, l'idée est de rallier
Christchurch et d'y dormir. Sur le trajet, nous apercevons des formes
bizarres dans la mer, tout prêt de la côte. Il nous faut quelques
instants pour nous rendre compte que ce sont les lions de mer ! Ils
n'étaient finalement pas si loin et se cachaient des touristes, les
malins.
Nous nous arrêtons sur le premier
« parking » pour nous approcher un peu plus prêt.
Manque de chance, nous devons traverser
une grosse colonie de mouettes avant de rejoindre les lions de mer.
En plus, il y a de nombreux nids avec des oeufs par terre et nous
apprenons que les mouettes défendent leur nids à coup de cris
insupportables et même dans certains cas de passages à ras de nos
têtes pour nous intimider.
Nous avons perdu nos tympans mais nous
arrivons finalement aux lions de mer. Ils sont très nombreux (au
moins 50) et il y a beaucoup de jeunes car la période des naissances
a eu lieu un mois plus tôt.
Nous ne nous approchons pas pour ne pas
les déranger (surtout que les gros mâles peuvent être dangereux)
mais Julien qui s'était aventuré un peu plus en avant pour prendre
des photos a eu une belle frayeur. Au moment où il enjambe un trou
entre deux rochers, il entend un gros grognement juste en dessous de
lui. Un lion de mer était certainement en train de se reposer à
l'ombre des rochers et n'est visiblement pas content d'être approché
de si prêt. Difficile de dire lequel des deux a été le plus
surpris.
Après avoir re-traversé le champ de
mine mouettes et conduit 1h30, nous arrivons à
Christchurch. Première chose à faire, nous rendre au garage de
notre compagnie de van pour échanger notre douche solaire, la notre
ayant perdue sa poignée dès la première utilisation...
Une fois ce problème réglé, nous
prenons la route de l'office du tourisme pour trouver des
informations sur la ville mais nous sommes rapidement arrêté par de
grosses barrières et par un militaire qui nous explique que tout le
centre ville est interdit aux civils. Alerte à la bombe ? Fuite de
gaz ? Attaque zombie ? Non rien de tout cela, c'est à cause du
tremblement de terre.
Vous en avez certainement entendu
parler pendant la coupe du monde de rugby, Christchurch a été
frappé d'un très gros tremblement de terre quelques mois avant
l'évènement. Il y a eu beaucoup de morts et la plupart des gros
buildings ont été fortement endommagés et certains menacent de
s'écrouler.
Le centre ville est donc totalement
fermé à la population. La ville n'a donc plus grand chose à offrir
aux touristes si ce n'est son grand parc et deux musées d'art.
Nous passons donc l'après-midi dans le
parc qui est vraiment très calme avec un grand canal où voguent des
petites barques au milieu de dizaines de canards et nous trouvons un
camping dans la ville pour passer la nuit.
Nous souhaitons beaucoup de courage aux
habitants de cette ville qui doivent tout reconstruire. A la vue des
dégâts sur les bâtiments, nous ne pouvons qu'imaginer la puissance
de ce séisme et la panique qu'ils ont dû vivre. Nous espérons que
la reconstruction sera rapide.
A une heure de Christchurch se trouve
la Banks Peninsula, une péninsule très vallonnée avec une nature
très préservée. C'est ici que se trouve une curiosité qui nous
tient à coeur de visiter : la ville d'Akaroa.
Cette ville attire de nombreux
touristes chaque jour et est devenue un incontournable dans cette
région car c'est une ville..... française ! Et oui ! Noms de rue en
français, enseignes en français, boucherie et boulangerie française
et même la bien-nommée station service « L'Essence ».
Mais pourquoi tant de français ? Et
bien c'est ici que dans les années 1830, un capitaine français
acheta toute la péninsule aux Maoris car les baleines étaient très
nombreuses dans la région et qu'il voulait en faire un port pour les
baleiniers français.
Mais ce n'est qu'en 1840 qu'un groupe
arriva dans la péninsule et entre temps, les Anglais avaient déjà
signé le traité de Waitangi qui leur assurait la possession de
toute la Nouvelle-Zélande et donc de la péninsule. Malgré tout les
français sont restés au village d'Akaroa et quelques habitants ont
donc des ancêtres français.
Quelques jours plus tard, après être
passés au pied du mont Cook (la plus haute montagne de
Nouvelle-Zélande: 3754m, photo au dessus), nous arrivons à Queenstown.
Cette ville, de taille moyenne pour le
pays, est située juste au bord d'un grand lac entouré de montagnes,
on se croirait sur le lac de Genève.
Mais Queenstown est surtout réputée
pour être la ville des sports « extrêmes » car c'est
ici que le saut à l'élastique (bungy en anglais (prononcer:
bunji)), entre autre, fût inventé ! Julien a dans l'idée de faire
son premier saut à l'élastique ici depuis la préparation du
voyage, nous allons donc à l'agence.
Pour info, il n'y a qu'une seule
compagnie de saut à l'élastique à Queenstown et elle propose trois
sites différents :
- Le premier est le bungy original, le premier site de bungy au monde, sur un pont avec une chute de 43m et la possibilité de toucher l'eau ou d'être complètement immergé dans la rivière sous le pont.
- Le second est dans Queenstown même sur la colline qui surplombe la ville. Une chute de 47m avec comme particularité d'être attaché au niveau du nombril (avec un harnais) pour effectuer des sauts « freestyle » comme des sauts périlleux ou d'autres figures. Certains sautent même en costume.
- Le dernier est un des plus haut bungy du monde et le plus haut de Nouvelle-Zélande. 134m de chute, environ 7-8 secondes, dans un canyon... impressionnant.
Après hésitation entre le 1 et le 2
(le dernier étant trop cher), Julien se décide pour le deuxième
dans Queenstown donc. Le rendez-vous est pris pour le lendemain 17h
au sommet de la colline.
Nous passons la fin d'après midi à
visiter la ville et dormons sur un terrain de camping très sympa à
quelques kilomètres de la ville.
De retour dans la ville le lendemain
matin nous visitons le parc de Queenstown et nous découvrons un
nouveau sport très étrange: le frisbee-golf ! Le principe est
simple, des poteaux entourés de chaînes (pour arrêter les
frisbees) sont placés dans le parc et le but est d'envoyer son
frisbee dans les poteaux en un minimum de lancers. Bizarre.
Pour rejoindre le sommet de la colline
et la plateforme du saut à l'élastique, nous avons décidé de
monter à pied car le téléphérique coûte cher (et oui encore....
décidément la Nouvelle-Zélande n'est pas très bon marché). Un
peu plus d'une heure plus tard, nous dominons la ville et un très
beau point de vue nous est offert.
Nous avons encore une bonne heure et
demi avant le saut de Julien et nous en profitons pour faire de la
luge d'été ! Inutile de dire qui est sorti de vainqueur de cette
course folle sur les pentes de Queenstow (Aurore étant, selon ses
mots: « restée coincé derrière deux enfants qui l'empêchait
honteusement de passer ». Enfin Julien avait bien réussi …
surement qu'il n'avait pas peur de les pousser un peu...).
Après ce moment détente, Julien
commence à sentir une « légère » (plutôt grosse en
fait) pression qui monte sur le chemin du site de saut. Il se rend au
bureau, présente son ticket, monte sur une balance (qui rajoute
quelques kilos pour la sécurité.... selon lui) et il doit se rendre
sur la plateforme pour s'équiper et finalement sauter s'il le peut.
Petit compte rendu de ce qui se passe
dans la plateforme :
Tout cela va en
fait très vite. On arrive, on donne son ticket et le personnel nous
passe un harnais, type escalade mais qui maintient aussi les épaules.
On s'équipe (2 minutes) et on s'assoit sur un banc attaché avec un
mousqueton. Avant moi il y avait deux sauteurs, une fille et un
garçon. La fille a mis longtemps à sauter, j'ai même cru que
l'instructeur allait la pousser à un moment mais finalement elle
s'est laissé tomber du bord de la plateforme. Le garçon (qui devait
avoir 14 ans) s'est juste approché du bord et a sauté sans
broncher.
A ce moment là
je me dis « Mais qu'est-ce que je fais là, moi ? ». Le
garçon remonte et l'instructeur me fait signe que c'est mon tour. Je
me lève, il m'accroche l'élastique et me fait venir au bord de la
plateforme pour voir le vide et prendre deux photos. Car la façon
« normale » de faire ce saut c'est de s'élancer du fond
de la plateforme et de sauter directement dans le vide. Ce qui est
vraiment impressionnant car le saut fait seulement 47m mais quand on
est au fond de la plateforme, on ne voit pas la colline mais juste la
ville qui est 400m plus bas … Cela donne vraiment l'impression
qu'on va sauter de la tour Eiffel.
Autant vous dire
qu'a partir de ce moment j'ai mis mon cerveau sur « off »
sinon c'est dur de sauter. Le mec me demande de reculer au fond de la
plateforme, il compte jusqu'à 3, je cours et je saute. Pas le temps
de réfléchir et c'est bien mieux comme ça. Après c'est très
bizarre, tout se passe très vite mais en même temps c'est long ! Je
tombe, et je remonte (sans aucun choc, je suis un peu étonné car je
m'attendais à quelque chose de plus violent sur le rebond. Mais là
je le sens à peine, les techniques ont dû bien évoluer).
Après 3-4
rebonds, l'élastique se stabilise, l'instructeur fait glisser une
corde le long, je l'accroche au harnais et il me remonte (à l'aide
d'un treuil, ils ne remontent pas les gens à la main toute la
journée !).
Petit détail :
j'ai séquestré le sackboy dans ma poche pour qu'il m'accompagne
pendant le saut ! Il a donc lui aussi fait son baptême de bungy.
Et voilà c'est fini ! Un certificat de
saut et un T-Shirt plus tard, nous redescendons de la colline avec le
téléphérique car Aurore a trouvé deux tickets non utilisés dans
les toilettes !!! (Comme quoi y aller souvent, c'est finalement utile
;) )
Retour au van et direction la région
des Fjordland pour y passer les prochains jours.
Suite au prochain article.
Ps: Pas de photo du saut de Julien mais
nous avons une vidéo que nous posterons dès que l'internet le
permettra !
Bravo Julien d'avoir oser le saut à l'élastique!!
RépondreSupprimerVous avez également appris que la mouette n'est pas muette.
Bonne continuation et à bientôt pour de nouvelles aventures!
L'amour du risque !! Après l'attaque des mouettes II, après la luge infernale, après les lions de mer: la revanche, après le saut de la mort... que nous réservent-ils encore?
RépondreSupprimerIl aurait fallu me payer pour que je saute !!!
RépondreSupprimerJe n'ai qu'un mot à dire: CASSE COU!! Vive la luge d'été lol
Juste dire Bonjour
RépondreSupprimerBonjour Aurore,
Je suis Maï :) Je étais une étudiante thaïe qui restais chez votre famille pendant une semaine en 2009. A ce moment-là, vous étiez pas à la maison.
Votre mère, Vivianne m'a dit que vous et votre mari faites un tour du monde et m'a donné le site de votre blog. C'est pourquoi, je peux vous voir en ligne :)
Je sais pas si vous êtres déjà passé par l'Asie et surtout la Thaïlande.
Bonne journée et bon voyage :)
Et bien je vois que l'on s'amuse bien en vacances, on court avec les mouettes, on joue à cache-cache avec les lions de mer, petite balade en montagne sans faire de sommet (très belle photo d'ailleurs du Mont Cook) la belle vie quoi !
RépondreSupprimerHeureusement que Julien passe à la vitesse supérieur avec son magnifique saut de 47m seulement (je n'invente rien, c'est ce qu'il a dit un peu plus haut). Enfin on a quand même hâte de voir la vidéo de son saut !
J'espère que vous penserez à moi dans 6 jours, je saute en parachute à 3700m...Oui je sais c'est un petit peu plus balaise que Julien mais bon que voulez-vous, on peut pas faire un tour du Monde ET sauter en parachute, j'ai fais le mauvais choix je le reconnaît. :D
Et puis en plus ils avaient déjà un passager clandestin, un deuxième aurait été trop encombrant alors j'ai pris l'option saut en parachute...
Sinon j'aurai bien voulu savoir pourquoi on appelle la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande la montagne Cook ? Il y a un lien avec la cuisine ?