jeudi 1 mars 2012

Ile du sud: du ferry au bungy


Après une nuit à Wellington, nous prenons le ferry le matin pour Picton, la ville de l'île sud où accostent les ferry.
La traversée du détroit de Cook est magnifique. Après avoir navigué entre les deux îles, le bateau entre dans un fjord bordé par de petites montagnes recouvertes de sapin. Le ton est donné, l'île du sud possède une nature des plus majestueuses.

Le ferry accoste à Picton et nous partons à la recherche d'un magasin pour nous ravitailler. La ville n'est pas super et il n'y a rien à faire en dehors de la visite des fjords (que nous ferons au retour) nous avançons donc sur la route de Christchurch et nous dormons dans un petit terrain de camping perdu en bord de mer.

Le lendemain nous arrivons à Kaikoura, une petite ville côtière qui n'a pas vraiment de charme au premier abord mais qui possède une péninsule classée parc national qui, parait-il, vaut le détour. C'est aussi le domicile d'une grosse colonie de lions de mer.
Nous reportons notre visite au lendemain car la journée est bien avancée et profitons de la fin d'après midi pour avancer un peu le blog (et nous n'arrivons toujours pas à combler le retard... désolé !).


Réveil tranquille, petit déjeuner et nous partons pour le tour de la péninsule. Il faut environ 3 heures pour le faire mais nous partons de la ville et non pas du parking donc il nous faudra certainement un peu plus de temps.
Une fois arrivés au parking, nous cherchons les lions de mer qui devraient se trouver dans le coin. Nous en apercevons trois qui se reposent au soleil mais aucune trace des autres. Nous décidons de continuer un peu au pied des falaises pour voir s'ils ne sont pas partis plus loin mais au bout d'un moment le passage devient impraticable et nous sommes obligés de revenir sur nos pas pour suivre la route normale. Donc pas de chance, nous n'avons pas vu les lions de mer.
Le chemin s'élève au dessus des falaises et nous offre une vue magique sur l'océan (pacifique) et les montagnes à l'est.


Nous finissons le circuit et retournons en ville où l'on essaye de trouver un restaurant qui sert la spécialité de Kaikoura : la langouste. Trouver un restaurant n'est pas un problème mais le prix en est un. Compter au minimum 50$NZ pour une langouste. Trop cher pour nous, ce soir, nous ferons des pâtes dans le van !

Le lendemain, l'idée est de rallier Christchurch et d'y dormir. Sur le trajet, nous apercevons des formes bizarres dans la mer, tout prêt de la côte. Il nous faut quelques instants pour nous rendre compte que ce sont les lions de mer ! Ils n'étaient finalement pas si loin et se cachaient des touristes, les malins.
Nous nous arrêtons sur le premier « parking » pour nous approcher un peu plus prêt.
Manque de chance, nous devons traverser une grosse colonie de mouettes avant de rejoindre les lions de mer. En plus, il y a de nombreux nids avec des oeufs par terre et nous apprenons que les mouettes défendent leur nids à coup de cris insupportables et même dans certains cas de passages à ras de nos têtes pour nous intimider.

                                           

Nous avons perdu nos tympans mais nous arrivons finalement aux lions de mer. Ils sont très nombreux (au moins 50) et il y a beaucoup de jeunes car la période des naissances a eu lieu un mois plus tôt.
Nous ne nous approchons pas pour ne pas les déranger (surtout que les gros mâles peuvent être dangereux) mais Julien qui s'était aventuré un peu plus en avant pour prendre des photos a eu une belle frayeur. Au moment où il enjambe un trou entre deux rochers, il entend un gros grognement juste en dessous de lui. Un lion de mer était certainement en train de se reposer à l'ombre des rochers et n'est visiblement pas content d'être approché de si prêt. Difficile de dire lequel des deux a été le plus surpris.

Après avoir re-traversé le champ de mine mouettes et conduit 1h30, nous arrivons à Christchurch. Première chose à faire, nous rendre au garage de notre compagnie de van pour échanger notre douche solaire, la notre ayant perdue sa poignée dès la première utilisation...

Une fois ce problème réglé, nous prenons la route de l'office du tourisme pour trouver des informations sur la ville mais nous sommes rapidement arrêté par de grosses barrières et par un militaire qui nous explique que tout le centre ville est interdit aux civils. Alerte à la bombe ? Fuite de gaz ? Attaque zombie ? Non rien de tout cela, c'est à cause du tremblement de terre.
Vous en avez certainement entendu parler pendant la coupe du monde de rugby, Christchurch a été frappé d'un très gros tremblement de terre quelques mois avant l'évènement. Il y a eu beaucoup de morts et la plupart des gros buildings ont été fortement endommagés et certains menacent de s'écrouler.
Le centre ville est donc totalement fermé à la population. La ville n'a donc plus grand chose à offrir aux touristes si ce n'est son grand parc et deux musées d'art.
Nous passons donc l'après-midi dans le parc qui est vraiment très calme avec un grand canal où voguent des petites barques au milieu de dizaines de canards et nous trouvons un camping dans la ville pour passer la nuit.
Nous souhaitons beaucoup de courage aux habitants de cette ville qui doivent tout reconstruire. A la vue des dégâts sur les bâtiments, nous ne pouvons qu'imaginer la puissance de ce séisme et la panique qu'ils ont dû vivre. Nous espérons que la reconstruction sera rapide.

A une heure de Christchurch se trouve la Banks Peninsula, une péninsule très vallonnée avec une nature très préservée. C'est ici que se trouve une curiosité qui nous tient à coeur de visiter : la ville d'Akaroa.
Cette ville attire de nombreux touristes chaque jour et est devenue un incontournable dans cette région car c'est une ville..... française ! Et oui ! Noms de rue en français, enseignes en français, boucherie et boulangerie française et même la bien-nommée station service « L'Essence ».

     

Mais pourquoi tant de français ? Et bien c'est ici que dans les années 1830, un capitaine français acheta toute la péninsule aux Maoris car les baleines étaient très nombreuses dans la région et qu'il voulait en faire un port pour les baleiniers français.
Mais ce n'est qu'en 1840 qu'un groupe arriva dans la péninsule et entre temps, les Anglais avaient déjà signé le traité de Waitangi qui leur assurait la possession de toute la Nouvelle-Zélande et donc de la péninsule. Malgré tout les français sont restés au village d'Akaroa et quelques habitants ont donc des ancêtres français.


Quelques jours plus tard, après être passés au pied du mont Cook (la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande: 3754m, photo au dessus), nous arrivons à Queenstown.
Cette ville, de taille moyenne pour le pays, est située juste au bord d'un grand lac entouré de montagnes, on se croirait sur le lac de Genève.
Mais Queenstown est surtout réputée pour être la ville des sports « extrêmes » car c'est ici que le saut à l'élastique (bungy en anglais (prononcer: bunji)), entre autre, fût inventé ! Julien a dans l'idée de faire son premier saut à l'élastique ici depuis la préparation du voyage, nous allons donc à l'agence.
Pour info, il n'y a qu'une seule compagnie de saut à l'élastique à Queenstown et elle propose trois sites différents :

  • Le premier est le bungy original, le premier site de bungy au monde, sur un pont avec une chute de 43m et la possibilité de toucher l'eau ou d'être complètement immergé dans la rivière sous le pont.
  • Le second est dans Queenstown même sur la colline qui surplombe la ville. Une chute de 47m avec comme particularité d'être attaché au niveau du nombril (avec un harnais) pour effectuer des sauts « freestyle » comme des sauts périlleux ou d'autres figures. Certains sautent même en costume.
  • Le dernier est un des plus haut bungy du monde et le plus haut de Nouvelle-Zélande. 134m de chute, environ 7-8 secondes, dans un canyon... impressionnant.

Après hésitation entre le 1 et le 2 (le dernier étant trop cher), Julien se décide pour le deuxième dans Queenstown donc. Le rendez-vous est pris pour le lendemain 17h au sommet de la colline.
Nous passons la fin d'après midi à visiter la ville et dormons sur un terrain de camping très sympa à quelques kilomètres de la ville.

De retour dans la ville le lendemain matin nous visitons le parc de Queenstown et nous découvrons un nouveau sport très étrange: le frisbee-golf ! Le principe est simple, des poteaux entourés de chaînes (pour arrêter les frisbees) sont placés dans le parc et le but est d'envoyer son frisbee dans les poteaux en un minimum de lancers. Bizarre.

Pour rejoindre le sommet de la colline et la plateforme du saut à l'élastique, nous avons décidé de monter à pied car le téléphérique coûte cher (et oui encore.... décidément la Nouvelle-Zélande n'est pas très bon marché). Un peu plus d'une heure plus tard, nous dominons la ville et un très beau point de vue nous est offert.

Nous avons encore une bonne heure et demi avant le saut de Julien et nous en profitons pour faire de la luge d'été ! Inutile de dire qui est sorti de vainqueur de cette course folle sur les pentes de Queenstow (Aurore étant, selon ses mots: « restée coincé derrière deux enfants qui l'empêchait honteusement de passer ». Enfin Julien avait bien réussi … surement qu'il n'avait pas peur de les pousser un peu...).

Après ce moment détente, Julien commence à sentir une « légère » (plutôt grosse en fait) pression qui monte sur le chemin du site de saut. Il se rend au bureau, présente son ticket, monte sur une balance (qui rajoute quelques kilos pour la sécurité.... selon lui) et il doit se rendre sur la plateforme pour s'équiper et finalement sauter s'il le peut.

Petit compte rendu de ce qui se passe dans la plateforme :

Tout cela va en fait très vite. On arrive, on donne son ticket et le personnel nous passe un harnais, type escalade mais qui maintient aussi les épaules. On s'équipe (2 minutes) et on s'assoit sur un banc attaché avec un mousqueton. Avant moi il y avait deux sauteurs, une fille et un garçon. La fille a mis longtemps à sauter, j'ai même cru que l'instructeur allait la pousser à un moment mais finalement elle s'est laissé tomber du bord de la plateforme. Le garçon (qui devait avoir 14 ans) s'est juste approché du bord et a sauté sans broncher.
A ce moment là je me dis « Mais qu'est-ce que je fais là, moi ? ». Le garçon remonte et l'instructeur me fait signe que c'est mon tour. Je me lève, il m'accroche l'élastique et me fait venir au bord de la plateforme pour voir le vide et prendre deux photos. Car la façon « normale » de faire ce saut c'est de s'élancer du fond de la plateforme et de sauter directement dans le vide. Ce qui est vraiment impressionnant car le saut fait seulement 47m mais quand on est au fond de la plateforme, on ne voit pas la colline mais juste la ville qui est 400m plus bas … Cela donne vraiment l'impression qu'on va sauter de la tour Eiffel.

Autant vous dire qu'a partir de ce moment j'ai mis mon cerveau sur « off » sinon c'est dur de sauter. Le mec me demande de reculer au fond de la plateforme, il compte jusqu'à 3, je cours et je saute. Pas le temps de réfléchir et c'est bien mieux comme ça. Après c'est très bizarre, tout se passe très vite mais en même temps c'est long ! Je tombe, et je remonte (sans aucun choc, je suis un peu étonné car je m'attendais à quelque chose de plus violent sur le rebond. Mais là je le sens à peine, les techniques ont dû bien évoluer).
Après 3-4 rebonds, l'élastique se stabilise, l'instructeur fait glisser une corde le long, je l'accroche au harnais et il me remonte (à l'aide d'un treuil, ils ne remontent pas les gens à la main toute la journée !).
Petit détail : j'ai séquestré le sackboy dans ma poche pour qu'il m'accompagne pendant le saut ! Il a donc lui aussi fait son baptême de bungy.

Et voilà c'est fini ! Un certificat de saut et un T-Shirt plus tard, nous redescendons de la colline avec le téléphérique car Aurore a trouvé deux tickets non utilisés dans les toilettes !!! (Comme quoi y aller souvent, c'est finalement utile ;) )


Retour au van et direction la région des Fjordland pour y passer les prochains jours.
Suite au prochain article.

Ps: Pas de photo du saut de Julien mais nous avons une vidéo que nous posterons dès que l'internet le permettra !

5 commentaires:

  1. Bravo Julien d'avoir oser le saut à l'élastique!!
    Vous avez également appris que la mouette n'est pas muette.
    Bonne continuation et à bientôt pour de nouvelles aventures!

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  2. L'amour du risque !! Après l'attaque des mouettes II, après la luge infernale, après les lions de mer: la revanche, après le saut de la mort... que nous réservent-ils encore?

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  3. Il aurait fallu me payer pour que je saute !!!
    Je n'ai qu'un mot à dire: CASSE COU!! Vive la luge d'été lol

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  4. Juste dire Bonjour

    Bonjour Aurore,

    Je suis Maï :) Je étais une étudiante thaïe qui restais chez votre famille pendant une semaine en 2009. A ce moment-là, vous étiez pas à la maison.

    Votre mère, Vivianne m'a dit que vous et votre mari faites un tour du monde et m'a donné le site de votre blog. C'est pourquoi, je peux vous voir en ligne :)

    Je sais pas si vous êtres déjà passé par l'Asie et surtout la Thaïlande.

    Bonne journée et bon voyage :)

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  5. Et bien je vois que l'on s'amuse bien en vacances, on court avec les mouettes, on joue à cache-cache avec les lions de mer, petite balade en montagne sans faire de sommet (très belle photo d'ailleurs du Mont Cook) la belle vie quoi !
    Heureusement que Julien passe à la vitesse supérieur avec son magnifique saut de 47m seulement (je n'invente rien, c'est ce qu'il a dit un peu plus haut). Enfin on a quand même hâte de voir la vidéo de son saut !

    J'espère que vous penserez à moi dans 6 jours, je saute en parachute à 3700m...Oui je sais c'est un petit peu plus balaise que Julien mais bon que voulez-vous, on peut pas faire un tour du Monde ET sauter en parachute, j'ai fais le mauvais choix je le reconnaît. :D

    Et puis en plus ils avaient déjà un passager clandestin, un deuxième aurait été trop encombrant alors j'ai pris l'option saut en parachute...
    Sinon j'aurai bien voulu savoir pourquoi on appelle la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande la montagne Cook ? Il y a un lien avec la cuisine ?

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