dimanche 11 mars 2012

Nouvelle-Zélande: suite et fin !



Après avoir quitté Queenstown, nous passons la nuit près de Te Anau, la dernière ville avant le parc national des Fjordlands, le plus grand des parcs nationaux de Nouvelle-Zélande.




Le matin, nous partons réserver notre tour dans les fjords. Pour visiter les fjords, plusieurs options sont possibles: le kayak, le bateau ou l'avion. L'avion étant très cher, nous hésitions entre le bateau et le kayak, jusqu'à ce que nous découvrions le prix d'une journée en kayak: 200$NZ par personne! Du coup, le choix a été vite fait: bateau. D'autant plus qu'avec notre location du van, nous avons droit à une offre spéciale: un billet acheté, un billet offert.
Nous allons visiter le fjord Milford Sound car on ne peut pas visiter tous les fjords. Le Doubtful Sound peut également être visité mais il est beaucoup moins accessible.
Les Fjordlands font partie d'une chaîne de montagnes appelée les Alpes du Sud (pas beaucoup d'imagination ces Néo-Zélandais). Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco sous le nom Maori de Te Wähipounamu qui signifie "lieu du pounamu", le pounamu étant un minéral de couleur verte qu'on ne trouve qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie.



Nous partons immédiatement car nous avons réservé le tour pour cet après-midi même du fait du beau temps qui ne doit apparemment pas durer dans les prochains jours.
Le tour en bateau dure environ 3h et nous permet de voir de magnifiques paysages de montagnes recouvertes de forêt surplombant l'eau. Nous voyons également des phoques.


Après cette visite dans les Fjordlands, nous partons dans la région des glaciers.
Les glaciers Fox et Franz Josef sont les deux glaciers qui descendent le plus bas au monde (pratiquement au même niveau que la mer). Bien qu'ils aient perdu une grande partie de leur surface , ils continuent d'avancer.



Nous nous arrêtons d'abord au Fox Glacier qui fait 14 km. Une petite marche de vingt minutes nous emmène au pied du glacier. Ici, ils ne rigolent pas avec la sécurité! Si le glacier se brise, la vallée peut être inondée en très peu de temps.Il y a quelques années, le parking visiteurs a même été inondé. Du coup, il y a des panneaux partout avec des photos et des articles de journaux sur le danger du glacier et l'importance de rester derrière les barrières de sécurité.



Le lendemain, nous voulons voir le Franz Josef et nous nous arrêtons donc pour la nuit dans la ville du même nom.
Vers 8h du matin, un son strident nous tire soudain du sommeil. L'alarme de la voiture s'est déclenchée? Nous avions une alarme? Non, c'est le klaxon qui a décidé de se déclencher et de ne plus s'arrêter. S'en suit toute une série de tentatives pour le faire stopper mais rien n'y fait. Après 5-7 minutes d'essais infructueux, nous décidons de quitter le camp où nous étions (histoire d'éviter d'avoir en plus tout le camp mécontent après nous!) et nous traversons la ville avec le klaxon continuant à sonner sans interruption!
Nous nous arrêtons dans un endroit à peu près désert et continuons nos essais, Julien ne parvenant à enlever la batterie, il tente d'enlever tous les fusibles sans succès. On essaie aussi de joindre l'assistance technique mais nos téléphones français ne reconnaissent pas le numéro.
Finalement après 10 bonnes minutes de bruit assourdissant dans les oreilles, Julien trouve le fil reliant le klaxon et le débranche (bon dans l'énervement, il l'a plus coupé que débranché). Le bien que ça fait quand le bruit s'arrête!!
Nous retournons au camp (en ayant un peu peur d'être reçu par des jets de pierre) mais personne ne semble avoir remarqué le bruit (les néo-zélandais sont vraiment très cools). Nous avons appelé l'assistance technique mais il n'y avait plus rien à faire (à part remplacer le câble). Nous roulerons maintenant sans klaxon.
Après toutes ces émotions, nous partons tout de même voir le glacier Franz Josef. Ce glacier, nommé d'après l'Empereur Franz Joseph d'Autriche, mesure 12km.

Nous continuons à remonter et arrivons au Abel Tasman National Park.
Nous allons dormir dans un basic camp près duquel se déroule un festival de musique. Ce festival a lieu sur une semaine et semble très sympa mais le ticket à la journée est trop cher, du coup, nous ne faisons que le traverser. Beaucoup de tentes et de vans mais aussi des campements type indien (avec des tipis), hippie (grandes tentes colorées) et un campement dans lequel officie une diseuse de bonne aventure donnant également des cours de yoga!
Et même si nous ne sommes pas très loin du festival, nous n'entendrons pas de musique, dommage!

Le lendemain c'est kayak de mer! Julien en avait envie depuis longtemps et le Abel Tasman est réputé pour ça et ses randonnées. Cela permet d'aller faire un tour de deux îles et de se poser sur de très belles plages. Il y a l'option balade de trois jours, ce qui permet de s'éloigner un peu plus dans le parc avant de revenir toujours par kayak. Les autres options sont à la journée: prendre le kayak pour faire un tour et le ramener au même point ou prendre le kayak pour se rendre sur une plage et revenir à pied par une petite marche de 12km. Bien sur, nous avons choisi la marche!
Julien a déjà fait du kayak de mer mais Aurore jamais. Par contre, elle a déjà fait du kayak et s'imagine que c'est à peu près la même chose.


Nous commençons tout d'abord par un petit briefing: comment monter et descendre du kayak, pagayer, manoeuvrer le gouvernail (c'est Julien qui en a la charge), mettre et enlever la jupe (afin d'éviter que de l'eau ne rentre dans le kayak),....
Puis à l'eau. Les vagues sont très grosses (selon l'unité de mesure d'Aurore) et la jupe se révèle immédiatement utile. Nous entamons notre tour avec pour objectif de passer derrière une des îles puis de rejoindre la plage tranquillement après avoir fait un stop sur une autre plage pour manger. Nous devons déposer le kayak avant 16h30 car il sera ramené par un bateau taxi. Nous avons à passer une zone un peu plus difficile car le vent y est plus fort et les vagues plus grosses mais notre instructeur nous a dit avant de partir que ça devrait aller car le vent n'était pas trop fort.

Notre balade se déroule bien mais Aurore est un peu inquiète de l'horaire à tenir et fatigue vite (les vagues sont grosses, on vous a dit). Nous avons une carte mais l'échelle est particulière et nous avons l'impression d'avoir une longue route à faire.
Au moment où nous arrivons au bout de l'île (plus de la moitié du chemin), nous commençons à trouver les vagues de plus en plus grosses, et même si Julien garde un ton tout à fait serein, Aurore l'est beaucoup moins. A un moment donné, panique, une énorme vague arrive sur nous et nous nous retrouvons dans un creux de 2m. Nous pagayons à fond pour éviter que la vague ne casse sur nous et renverse le kayak et la balade en kayak commence à ne plus être drôle du tout pour Aurore qui a froid, mal au bras et aux fesses. Heureusement, une plage arrive et nous nous y arrêtons pour manger. Malheureusement, il n'y a pas de soleil et comme nous sommes trempés, ce n'est pas très agréable.
Et après il faut reprendre le kayak pour finir la balade, Aurore n'est plus du tout motivée.
Mais nous avons quitté la zone un peu plus difficile (beaucoup plus!) et on voit la différence.
Nous atteignons tranquillement la plage où nous devons laisser le kayak un peu avant 16h et Julien va se baigner rapidement, le soleil étant revenu.
Le kayak de mer n'est pas du tout comme le kayak, il faut faire avec les vagues et on est vite mouillé, conclusion pour moi, je n'aime pas le kayak de mer!



Le plus dur est fait, nous pensons mais maintenant une petite marche de 12km nous attend, environ 4h nous a-t-on dit et il est déjà 16h passé!
Du coup, nous décidons de faire ça rapidement. Et attaquons une marche rapide. Heureusement que nos jambes n'ont pas trop travaillé pour l'instant. Finalement, nous terminons les 12km en 2h30 (comme quoi, ne pas vouloir finir dans le noir motive!) et après une douche nous reprenons notre route pour rejoindre un autre camp et nous rapprocher de Picton car nous prenons le ferry pour l'île Nord dans deux jours.

Nous revoici à Wellington sur l'île Nord après avoir re-traversé le détroit de Cook, et nous allons visiter le Te Papa Museum, un musée sur l'histoire de la Nouvelle-Zélande, depuis que l'île en est devenue une, l'arrivée des premiers habitants: le peuple Maori, les colons, ….
C'est un très beau musée, très interactif et donnant des informations scientifiques de manière très claire. C'est aussi un très grand musée, on peut facilement y passer plusieurs jours.
A un étage, a été installé un lieu particulier, un Marae, lieu sacré de rassemblement pour les Maori.

Nous continuons ensuite tranquillement notre route vers Auckland, où nous devons rendre le van, en admirant les magnifiques paysages.

Sur la route, nous arrêtons dans une petite ville, Otorohanga et allons dans un holiday park (une alternative aux camps du DOC mais souvent plus chers). Celui-là est assez bon marché et nous permet de profiter d'une douche chaude, d'une cuisine, d'une laverie et est relié à un Wildlife Center.

Ce wildlife center regroupe une partie de la faune et de la flore de Nouvelle-Zélande dont les fameux kiwis, ces oiseaux qui ne peuvent pas voler. Cette espèce nocturne est endémique à la Nouvelle-Zélande, ses plumes sont brunes et ressemblent à des poils, ses ailes sont atrophiées et elle possède de courtes pattes armées de griffes. Ils vivent dans des sortes de terriers dans des souches ou sous des fougères. C'est une espèce protégée ici car en danger.

©Wikipédia
En effet, lorsque les colons anglais sont arrivés, un d'eux a eu la bonne idée de ramener des lapins qui se sont reproduit à très grande vitesse. Pour juguler cette surpopulation, des furets ont été introduits sauf qu'ils ne sont pas attaqués qu'aux lapins mais également aux kiwis. Et autant un kiwi adulte est assez gros, fort et rapide, autant les oeufs et les bébés kiwis représentent des proies assez faciles.
Du coup, la population des kiwis a baissé drastiquement et maintenant des zones protégées sont mises en place dans lesquels les chiens sont interdits (apparemment ils aiment pourchasser les kiwis) et où sont installées des pièges afin de tuer les furets.

©backpackercampervans.co.nz
Le gouvernement a également mis en place des équipes qui vont prélever les oeufs de kiwi afin de les faire naitre à l'abri (dans la nature, sur 10 oeufs seuls 3 écloront et seuls un bébé survivra environ) et les faire grandir jusqu'à ce qu'ils aient atteint une certaine taille dans un environnement sans prédateur.

Après avoir (enfin) vu des kiwis, nous pouvons finir notre voyage en Nouvelle-Zélande l'esprit tranquile. Nous continuons notre remontée vers Auckland où un avion nous attend pour un pays un peu plus chaud : l'Australie.

3 commentaires:

  1. Ah ba voilà les petits kiwis !! Aurore je suis tout à fait d'accord avec toi, rien que de lire le récit de cette aventure, je me dit " Le kayak des mers c'est dangereux". Et si ça se retourne ce truc? Bonjour l'angoisse...

    En tout cas chapeau Julien pour le côté MacGyver, par contre la prochaine fois n'arrache pas tous les fils !!

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  2. Lol sympa la photo tout sourire d'Aurore AU DEBUT de la balade en kayak !
    Trop beau les fjords... ça fait rêver.
    Quant au coup du klaxon au petit matin, j'ai bien rigolé même si je sais que pour vous cela a du être l'inverse !! Heureusement que ce n'est pas arrivé en pleine nuit non plus...! C'est bizarre quand même ce faux contact!

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  3. AhAh pour une fois que c'est pas sur moi que ça tombe ! Au moins vous n'avez pas eu de problème de réveil ! Soit c'est un rongeur qui a eu la surprise de sa vie en jouant avec les fils soit tout simplement quelque chose était caché à l'intérieur du klaxon !!! Et oui mes amis, le YU-KUN-KUN, le plus gros diamant du monde !!! Rââh Julien il faut vraiment que tu révises tes classiques !

    Et oui Aurore, le kayak tout court ne sert qu'à descendre la rivière, le courant te pousse donc forcément c'est facile. Le kayak de mer c'est un VRAI sport où il faut pagayer pour avancer. S'aider des vagues pour les meilleurs est le plus attractif mais c'est physique, il faut le reconnaître.

    Le détroit de Cook ? Il y aurait un lien avec la montagne ? Il sont fans de cuisine en Nouvelle-Zélande j'ai l'impression.
    Je pensais que les glaciers les plus bas se trouvaient tout simplement aux pôles mais apparemment non.

    J'aime beaucoup les kiwis, vous avez pris un kiwi avec la mascotte ?

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