Le matin, nous partons réserver notre
tour dans les fjords. Pour visiter les fjords, plusieurs options sont
possibles: le kayak, le bateau ou l'avion. L'avion étant très cher,
nous hésitions entre le bateau et le kayak, jusqu'à ce que nous
découvrions le prix d'une journée en kayak: 200$NZ par personne! Du
coup, le choix a été vite fait: bateau. D'autant plus qu'avec notre
location du van, nous avons droit à une offre spéciale: un billet
acheté, un billet offert.
Nous allons visiter le fjord Milford
Sound car on ne peut pas visiter tous les fjords. Le Doubtful Sound
peut également être visité mais il est beaucoup moins accessible.
Les Fjordlands font partie d'une chaîne
de montagnes appelée les Alpes du Sud (pas beaucoup d'imagination ces
Néo-Zélandais). Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco
sous le nom Maori de Te Wähipounamu qui signifie "lieu du pounamu", le
pounamu étant un minéral de couleur verte qu'on ne trouve qu'en
Nouvelle-Zélande et en Australie.
Nous partons immédiatement car nous
avons réservé le tour pour cet après-midi même du fait du beau
temps qui ne doit apparemment pas durer dans les prochains jours.
Le tour en bateau dure environ 3h et
nous permet de voir de magnifiques paysages de montagnes recouvertes
de forêt surplombant l'eau. Nous voyons également des phoques.
Après cette visite dans les
Fjordlands, nous partons dans la région des glaciers.
Les glaciers Fox et Franz Josef sont
les deux glaciers qui descendent le plus bas au monde (pratiquement
au même niveau que la mer). Bien qu'ils aient perdu une grande
partie de leur surface , ils continuent d'avancer.
Le lendemain, nous voulons voir le
Franz Josef et nous nous arrêtons donc pour la nuit dans la ville du
même nom.
Vers 8h du matin, un son strident nous
tire soudain du sommeil. L'alarme de la voiture s'est déclenchée?
Nous avions une alarme? Non, c'est le klaxon qui a décidé de se
déclencher et de ne plus s'arrêter. S'en suit toute une série de
tentatives pour le faire stopper mais rien n'y fait. Après 5-7
minutes d'essais infructueux, nous décidons de quitter le camp où
nous étions (histoire d'éviter d'avoir en plus tout le camp
mécontent après nous!) et nous traversons la ville avec le klaxon
continuant à sonner sans interruption!
Nous nous arrêtons dans un endroit à
peu près désert et continuons nos essais, Julien ne parvenant à
enlever la batterie, il tente d'enlever tous les fusibles sans
succès. On essaie aussi de joindre l'assistance technique mais nos
téléphones français ne reconnaissent pas le numéro.
Finalement après 10 bonnes minutes de
bruit assourdissant dans les oreilles, Julien trouve le fil reliant
le klaxon et le débranche (bon dans l'énervement, il l'a plus coupé
que débranché). Le bien que ça fait quand le bruit s'arrête!!
Nous retournons au camp (en ayant un
peu peur d'être reçu par des jets de pierre) mais personne ne
semble avoir remarqué le bruit (les néo-zélandais sont vraiment
très cools). Nous avons appelé l'assistance technique mais
il n'y avait plus rien à faire (à part remplacer le câble). Nous
roulerons maintenant sans klaxon.
Après toutes ces émotions, nous
partons tout de même voir le glacier Franz Josef. Ce glacier, nommé
d'après l'Empereur Franz Joseph d'Autriche, mesure 12km.
Nous continuons à remonter et arrivons
au Abel Tasman National Park.
Nous allons dormir dans un basic camp
près duquel se déroule un festival de musique. Ce festival a lieu
sur une semaine et semble très sympa mais le ticket à la journée
est trop cher, du coup, nous ne faisons que le traverser. Beaucoup de
tentes et de vans mais aussi des campements type indien (avec des
tipis), hippie (grandes tentes colorées) et un campement dans lequel
officie une diseuse de bonne aventure donnant également des cours
de yoga!
Et même si nous ne sommes pas très
loin du festival, nous n'entendrons pas de musique, dommage!
Le lendemain c'est kayak de mer! Julien
en avait envie depuis longtemps et le Abel Tasman est réputé pour
ça et ses randonnées. Cela permet d'aller faire un tour de deux
îles et de se poser sur de très belles plages. Il y a l'option
balade de trois jours, ce qui permet de s'éloigner un peu plus dans
le parc avant de revenir toujours par kayak. Les autres options sont
à la journée: prendre le kayak pour faire un tour et le ramener au
même point ou prendre le kayak pour se rendre sur une plage et
revenir à pied par une petite marche de 12km. Bien sur, nous avons
choisi la marche!
Julien a déjà fait du kayak de mer
mais Aurore jamais. Par contre, elle a déjà fait du kayak et
s'imagine que c'est à peu près la même chose.
Nous commençons tout d'abord par un
petit briefing: comment monter et descendre du kayak, pagayer,
manoeuvrer le gouvernail (c'est Julien qui en a la charge), mettre et
enlever la jupe (afin d'éviter que de l'eau ne rentre dans le
kayak),....
Puis à l'eau. Les vagues sont très
grosses (selon l'unité de mesure d'Aurore) et la jupe se révèle
immédiatement utile. Nous entamons notre tour avec pour objectif de
passer derrière une des îles puis de rejoindre la plage
tranquillement après avoir fait un stop sur une autre plage pour
manger. Nous devons déposer le kayak avant 16h30 car il sera ramené
par un bateau taxi. Nous avons à passer une zone un peu plus
difficile car le vent y est plus fort et les vagues plus grosses mais
notre instructeur nous a dit avant de partir que ça devrait aller
car le vent n'était pas trop fort.
Notre balade se déroule bien mais
Aurore est un peu inquiète de l'horaire à tenir et fatigue vite
(les vagues sont grosses, on vous a dit). Nous avons une carte mais
l'échelle est particulière et nous avons l'impression d'avoir une
longue route à faire.
Au moment où nous arrivons au bout de
l'île (plus de la moitié du chemin), nous commençons à trouver
les vagues de plus en plus grosses, et même si Julien garde un ton
tout à fait serein, Aurore l'est beaucoup moins. A un moment donné,
panique, une énorme vague arrive sur nous et nous nous retrouvons
dans un creux de 2m. Nous pagayons à fond pour éviter que la vague
ne casse sur nous et renverse le kayak et la balade en kayak commence
à ne plus être drôle du tout pour Aurore qui a froid, mal au bras
et aux fesses. Heureusement, une plage arrive et nous nous y arrêtons
pour manger. Malheureusement, il n'y a pas de soleil et comme nous
sommes trempés, ce n'est pas très agréable.
Et après il faut reprendre le kayak
pour finir la balade, Aurore n'est plus du tout motivée.
Mais nous avons quitté la zone un peu
plus difficile (beaucoup plus!) et on voit la différence.
Nous atteignons tranquillement la plage
où nous devons laisser le kayak un peu avant 16h et Julien va se
baigner rapidement, le soleil étant revenu.
Le kayak de mer n'est pas du tout comme
le kayak, il faut faire avec les vagues et on est vite mouillé,
conclusion pour moi, je n'aime pas le kayak de mer!
Le plus dur est fait, nous pensons mais
maintenant une petite marche de 12km nous attend, environ 4h nous
a-t-on dit et il est déjà 16h passé!
Du coup, nous décidons de faire ça
rapidement. Et attaquons une marche rapide. Heureusement que nos
jambes n'ont pas trop travaillé pour l'instant. Finalement, nous
terminons les 12km en 2h30 (comme quoi, ne pas vouloir finir dans le
noir motive!) et après une douche nous reprenons notre route pour
rejoindre un autre camp et nous rapprocher de Picton car nous prenons
le ferry pour l'île Nord dans deux jours.
Nous revoici à Wellington sur l'île Nord après avoir
re-traversé le détroit de Cook, et nous allons visiter le Te Papa
Museum, un musée sur l'histoire de la Nouvelle-Zélande, depuis que
l'île en est devenue une, l'arrivée des premiers habitants: le
peuple Maori, les colons, ….
C'est un très beau musée, très
interactif et donnant des informations scientifiques de manière très
claire. C'est aussi un très grand musée, on peut facilement y
passer plusieurs jours.
A un étage, a été installé un lieu
particulier, un Marae, lieu sacré de rassemblement pour les Maori.
Nous continuons ensuite tranquillement
notre route vers Auckland, où nous devons rendre le van, en admirant
les magnifiques paysages.
Sur la route, nous arrêtons dans une
petite ville, Otorohanga et allons dans un holiday park (une
alternative aux camps du DOC mais souvent plus chers). Celui-là est
assez bon marché et nous permet de profiter d'une douche chaude,
d'une cuisine, d'une laverie et est relié à un Wildlife Center.
Ce wildlife center regroupe une partie
de la faune et de la flore de Nouvelle-Zélande dont les fameux
kiwis, ces oiseaux qui ne peuvent pas voler. Cette espèce nocturne
est endémique à la Nouvelle-Zélande, ses plumes sont brunes et
ressemblent à des poils, ses ailes sont atrophiées et elle possède
de courtes pattes armées de griffes. Ils vivent dans des sortes de
terriers dans des souches ou sous des fougères. C'est une espèce
protégée ici car en danger.
©Wikipédia |
En effet, lorsque les colons anglais
sont arrivés, un d'eux a eu la bonne idée de ramener des lapins qui
se sont reproduit à très grande vitesse. Pour juguler cette
surpopulation, des furets ont été introduits sauf qu'ils ne sont
pas attaqués qu'aux lapins mais également aux kiwis. Et autant un
kiwi adulte est assez gros, fort et rapide, autant les oeufs et les
bébés kiwis représentent des proies assez faciles.
Du coup, la population des kiwis a
baissé drastiquement et maintenant des zones protégées sont mises
en place dans lesquels les chiens sont interdits (apparemment ils
aiment pourchasser les kiwis) et où sont installées des
pièges afin de tuer les furets.
©backpackercampervans.co.nz |
Le gouvernement a également mis en
place des équipes qui vont prélever les oeufs de kiwi afin de les
faire naitre à l'abri (dans la nature, sur 10 oeufs seuls 3 écloront
et seuls un bébé survivra environ) et les faire grandir jusqu'à ce
qu'ils aient atteint une certaine taille dans un environnement sans
prédateur.
Après avoir (enfin) vu des kiwis, nous
pouvons finir notre voyage en Nouvelle-Zélande l'esprit tranquile.
Nous continuons notre remontée vers Auckland où un avion nous
attend pour un pays un peu plus chaud : l'Australie.
Ah ba voilà les petits kiwis !! Aurore je suis tout à fait d'accord avec toi, rien que de lire le récit de cette aventure, je me dit " Le kayak des mers c'est dangereux". Et si ça se retourne ce truc? Bonjour l'angoisse...
RépondreSupprimerEn tout cas chapeau Julien pour le côté MacGyver, par contre la prochaine fois n'arrache pas tous les fils !!
Lol sympa la photo tout sourire d'Aurore AU DEBUT de la balade en kayak !
RépondreSupprimerTrop beau les fjords... ça fait rêver.
Quant au coup du klaxon au petit matin, j'ai bien rigolé même si je sais que pour vous cela a du être l'inverse !! Heureusement que ce n'est pas arrivé en pleine nuit non plus...! C'est bizarre quand même ce faux contact!
AhAh pour une fois que c'est pas sur moi que ça tombe ! Au moins vous n'avez pas eu de problème de réveil ! Soit c'est un rongeur qui a eu la surprise de sa vie en jouant avec les fils soit tout simplement quelque chose était caché à l'intérieur du klaxon !!! Et oui mes amis, le YU-KUN-KUN, le plus gros diamant du monde !!! Rââh Julien il faut vraiment que tu révises tes classiques !
RépondreSupprimerEt oui Aurore, le kayak tout court ne sert qu'à descendre la rivière, le courant te pousse donc forcément c'est facile. Le kayak de mer c'est un VRAI sport où il faut pagayer pour avancer. S'aider des vagues pour les meilleurs est le plus attractif mais c'est physique, il faut le reconnaître.
Le détroit de Cook ? Il y aurait un lien avec la montagne ? Il sont fans de cuisine en Nouvelle-Zélande j'ai l'impression.
Je pensais que les glaciers les plus bas se trouvaient tout simplement aux pôles mais apparemment non.
J'aime beaucoup les kiwis, vous avez pris un kiwi avec la mascotte ?